parution 11 octobre 2012  éditeur Komikku éditions  collection Seinen
 Public ado / adulte  Mots clés Anticipation / Seinen / Thriller

L' Ile infernale – Saison 1, T1

Ei s’arrange pour se faire envoyer sur l’île où le Japon exile les prisonniers qui écopent de la peine maximale. Son but : retrouver l’homme qui a assassiné sa famille et se venger. Un récit classique mais efficace et qui se laisse lire.


L'Ile infernale – Saison 1, T1, manga chez Komikku éditions de Ochiai
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Komikku éditions édition 2012

L'histoire :

Dans un futur proche, sous la pression internationale, le Japon a aboli la peine de mort et l’a remplacée par le bannissement. Ainsi, les criminels sont envoyés sur des îles isolées de l’archipel qui se situent plus ou moins loin en fonction de la gravité de leur peine. Là-bas, ils sont livrés à eux-mêmes et plus aucune loi n’existe. Ei vient d’écoper d’une peine de rang 1, c’est-à-dire l’exil à vie sur l’île la plus éloignée et la plus dangereuse de toutes, surnommée l’île infernale. Ei n’est pas arrivé là par hasard : c’est de son plein gré qu’il s’est arrangé pour être envoyé ici, après avoir tué cinq « respectables citoyens ». Le jeune homme veut accomplir une vengeance : il est venu tuer l’homme qui a assassiné toute sa famille. Dans le bateau qui le mène sur l’île infernale, Ei est accompagné de trois autres détenus. A peine ont-ils débarqué que le ton est donné : le plus balaise du groupe s’écroule, deux flèches plantées dans le visage. Un autre s’enfuit immédiatement mais est rattrapé non loin d’une falaise par l’un des tireurs qui lui demande de lui donner son anorak et ses chaussures. Le nouveau venu préfère continuer à fuir mais il chute et termine plusieurs dizaines de mètres plus bas. Ei, de son côté se lance dans les fourrés, à la recherche de l’autre assaillant...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Premier titre de l’éditeur, L’île infernale est un récit dans la droite lignée de Rainbow tant au niveau du scénario que des graphismes. Dans le contexte d’un futur proche au Japon où la peine de mort a été abolie en faveur du bannissement, on y suit le parcours d’Ei qui débarque sur une île réservée aux prisonniers condamnés à la peine maximale. Plus aucune règle une fois là-bas : les prisonniers entre eux peuvent bien faire ce qu’ils veulent, ils ne repartiront plus jamais de l’île. Mais Ei, lui, s’est fait envoyer sur « l’île infernale » de son plein gré. Son but : se venger de l’homme qui a assassiné toute sa famille... Le titre emprunte à la fois au survival (on pense immédiatement à Suicide Island, Btooom ! et autre Battle Royale) et aux thématiques révisionnistes (Battle Royale encore, Ikigami...), le tout avec un héros badass qui n’a pas hésité à tuer cinq personnes (des malfrats) pour être envoyé sur l’île. Les personnages sont stéréotypés (aussi bien physiquement que pour leur personnalité), ainsi que l’histoire, mais cela n’empêche pas d’apprécier la lecture. Le rythme est soutenu, la violence est évidemment assez présente, et l’auteur ne fait pas trop durer le suspense en faisant avancer assez vite son récit. Il n’est donc pas étonnant dans ces conditions de constater que la série ne compte que trois tomes. Pourtant, il semble que cela ne soit pas dû à une mauvaise réception du public puisque le titre a bien marché au Japon et qu’un film en a même été tiré. Le trait de Yusuke Ochiai colle parfaitement à l’ambiance, mélange de plume et de feutre-pinceau qui rappelle Tsutomu Takahashi sur des titres comme Sidooh et Blue Heaven, mélangé avec du Masasumi Kakizaki (Rainbow). Son style parfois « sale » est très expressif et retranscrit bien le côté sombre de l’histoire et des décors de jungle oppressants. Du côté de l’édition, le travail est tout à fait honorable : couverture au vernis sélectif, noirs profonds, blancs nets, lettrages bien posés, onomatopées sous-titrées dans le même style graphique que celles d’origine (un réel effort ayant été fait sur ce point)... On regrettera par contre la faute d’orthographe sur la quatrième de couverture dans le résumé du tome, et aussi que le tramage moire tout de même un peu, mais rien de véritablement gênant. Un premier tome qui ne révolutionne donc pas le genre mais qui se montre sympathique et efficace somme toute. Si la série garde ses qualités sur les deux tomes restants, il serait dommage de s’en priver.

voir la fiche officielle ISBN 9791091610001