L'histoire :
Monica était une servante très proche de son maître dont elle avait promis de s’occuper éternellement du fils, Evan, alors que ce dernier n’était encore qu’un nourrisson. Hélas, son maître mourut lors d’un voyage en Amérique : Evan fut alors confié au frère du maître et Monica fut renvoyée. Cela fait maintenant un an que Monica porte le deuil. Elle survit en vendant des objets trouvés à la mer et en rapportant les maigres gains à son employeur. Un jour, celui-ci lui a trouvé une mission : un client veut la voir et n’exige rien d’autre que la présence de la demoiselle. Monica accepte donc le travail et revêt à contrecœur une tenue de courtisane. Toutefois, lorsque la diligence passe devant le cimetière près du port, Monica ouvre la porte et s’enfuit. C’est en fait l’anniversaire de la mort de son maître ! Sur la tombe du défunt, elle aperçoit le frère de son maître et sa femme, tous deux ayant laissé Evan dans le fiacre. Sans réfléchir, Monica kidnappe le garçon et fuit vers le port...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on fait rapidement connaissance avec Monica, une servante totalement dévouée à son défunt maître et l’enfant de ce dernier, ce volume est une grosse introduction qui ne manque pas de rythme. En effet, cela commence avec un kidnapping et la découverte d’un complot familial, avant de poursuivre avec une fuite et la montée à bord d’un bateau ! Monica a le temps de nous émouvoir et de se rendre attachante, si bien que l’on a envie de suivre son aventure. Le départ en bateau est certes long à se mettre en place mais toute l’action déployée pour en arriver là donne beaucoup de rythme et meuble efficacement tout cela. En outre, la demoiselle a plusieurs objectifs en s’enfuyant avec le fils de son maître, le récit étant alors plein de promesses de richesses. Quant aux graphismes, ceux-ci sont assez léchés : on se sent transporté dans l’univers de l’Angleterre victorienne, les personnages débordent de charisme et la mise en page est redoutablement efficace. On notera en bonus des petits textes servant d’épilogues pour chaque chapitre. L’aventure commence donc sur les chapeaux de roues, pourvu que ça dure !
