L'histoire :
Lorsqu’elle avait 13 ans, Mana a été violée par son frère aîné Kakeru. Deux ans plus tard, la demoiselle vit un véritable calvaire : Kakeru l’empêche d’avoir une vie sociale, se montre très possessif, la viole régulièrement et n’hésite pas à la punir quand elle ne se comporte pas comme il veut. Un jour, elle est en train de trouver un peu de réconfort en se baignant dans la mer quand un garçon de son âge s’approche. Ce dernier aimerait faire connaissance avec elle mais Kakeru arrive et met rapidement fin à la conversation. Le lendemain, en cours, un nouvel élève arrive dans la classe de Mana : Akihiro, le garçon qu’elle a vu la veille à la plage. Le jeune homme s’empresse d’aller parler à Mana mais ses camarades le mettent en garde : la demoiselle est renfermée sur elle-même et il vaut mieux l’ignorer. Akihiro refuse d’y croire et se montre très gentil avec Mana. La demoiselle le trouve étrange mais voit rapidement en lui un espoir de sortir de son enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commençant par le viol de Mana par son frère adoptif alors qu’elle n’a que 13 ans, le récit annonce la couleur : tragique et malsaine ! La suite n’est effectivement guère plus joyeuse car l’histoire se déroule deux ans après ce drame. On découvre une Mana terrorisée par son frère qui ne cesse de la violenter et d’abuser d’elle, la demoiselle refusant d’en parler par peur de ne pas être crue et de jeter la honte sur sa famille. L’arrivée d’un gentil garçon, Akihiro, va toutefois représenter un espoir pour la belle. Si on apprécie que les scènes de viol ne soient pas trop érotisées (on ne voit au final pas grand-chose) et évitent de plonger le récit dans le mauvais goût, on est très déçus de la façon dont est traité ce grave sujet : les évènements sont particulièrement précipités (Akihiro se déclare le lendemain de sa rencontre avec Mana, celle-ci tombe trop facilement amoureuse) et, surtout, les personnages n’ont pas du tout un comportement crédible. On peut encore croire que Kakeru est un monstre, mais Mana ne semble pas aussi terrorisé qu’on voudrait nous le faire croire et les réactions de ceux qui découvrent le drame manquent totalement de crédibilité. Cela gâche l’histoire qui passe à côté du son sujet et oublie de se montrer réaliste et intéressante, ce qui est d’autant plus dommage que les graphismes sont tout à fait sympathiques. Du gâchis, donc.
