L'histoire :
A l’aéroport Haneda de Tokyo, une femme avec un enfant dans une poussette passe le contrôle de sécurité. L’enfant, un petit garçon, tient un pistolet à eau et s’en sert pour arroser une hôtesse. La femme est alors priée d’aller vider le faux pistolet aux toilettes. Seulement, une fois aux toilettes, la femme ne suit pas les ordres : à la place, elle récupère son couteau caché dans un manche de la poussette et laisse l’enfant avec un minuteur dans les mains. Dès que l’appareil sonnera, le petit garçon pourra aller chercher des secours et espérer revoir sa mère. La femme ressort ensuite des toilettes avec une poupée dans les mains et retrouve son partenaire. Tous deux embarquent ensuite à bord d’un avion qu’ils vont détourner afin d’exiger la libération d’Alexei Hino, le chef d’une des organisations les plus dangereuses au monde. Takagi est alors démarché par les forces d’autodéfense pour les aider à hacker l’avion et le faire atterrir en lieu sûr...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On prend les mêmes et on recommence ! La série Bloody Monday nous avait proposé une histoire de virus biologique avec une intrigue à base de hacking et d’espionnage, mais les invraisemblances du récit avaient totalement décrédibilisé le récit et c’est avec consternation que l’on avait parcouru la série. Ici, on retrouve les mêmes personnages quelques années plus tard. Les nouveaux-venus ne comprendront peut-être pas quelques-unes des références mais pourront néanmoins se plonger dans cette seconde saison sans trop de difficulté. Cette fois, c’est un avion qui est détourné par des terroristes qui exigent la libération de leur chef, qualifié de troisième tsar et à la tête d’une organisation particulièrement dangereuse. Même si cela est déjà plus crédible que le coup du virus biologique, l’histoire enchaîne les surprises ratées en reprenant le schéma des faux-semblants et des retournements de vestes à gogo. On passera sur la sécurité de l’aéroport qui laisse passer un revolver, une fiole de gaz et un couteau car ce n’est pas ce qu’il y a de plus improbable dans le récit, les personnages se chargeant déjà très bien de faire n’importe quoi. Commençons par Takagi, le petit génie hacker : celui-ci prétend avoir décroché de l’informatique et ne peut donc pas dépanner sa collègue quand son ordinateur portable ne marche plus, il reste stoïque et continue à faire le ménage après qu’on lui a annoncé qu’il y a des terroristes qui ont lancé une attaque, mais il nous révèle au dernier moment qu’il travaille en secret pour le Third-I et intervient in extremis... Et que dire de l’organisation du Third-I qui ne sait même pas qu’elle a un agent infiltré dans le duo de terroristes, découvre qu’un autre de ses agents se trouve justement par hasard parmi les passagers, et qui attend le dernier moment pour que sa cellule externe (qui ne compte que deux personnes) agisse enfin d’elle-même ? Quant au reste, entre le Premier Ministre qui met moins d’une heure à décider de libérer un dangereux criminel et ne se fait pas renseigner sur la situation qu’il doit gérer, et les responsables qui se moquent de leurs nouvelles recrues avant de réaliser que la situation est grave, on a le droit à un tableau d’ensemble peu glorieux. La cerise sur le gâteau : en bon génie, Takagi estime qu’il n’y a qu’une seule semaine de délai pour stopper le plan du chef des méchants qui est libéré afin que le Third-I puisse déterminer de ce qui lui donne une force phénoménale et s’en emparer, sans même savoir de quoi il s’agit ! Bref, ça s’annonce encore bien mal pour cette seconde saison !
