L'histoire :
Sis Beckett est un architecte d’origine canadienne vivant à Paris. Il mène une vie ordinaire jusqu’au jour où il reçoit l’appel téléphonique d’un certain Ringe Grake de l’institut Kamul. Ce dernier lui annonce la mort de son frère Maynard Beckett et l’informe que celui-ci a désigné Sis pour s’occuper de son fils adoptif de 17 ans, Kaï. Sans avoir vraiment son mot à dire, Sis doit alors cohabiter avec Kaï mais cela ne lui déplaît pas vraiment : quatre mois plus tard, la petite amie de Sis le plaque quand elle le retrouve au lit avec Kaï. En fait, le jeune homme vient toutes les nuits se glisser dans le lit de Sis mais il n’y a jamais rien eu entre eux. Au petit-déjeuner, Kaï s’excuse auprès de Sis mais ce dernier ne lui en veut absolument pas : en fait, il éprouve du désir pour le jeune homme, ce qui est probablement la raison pour laquelle il n’a pas trouvé à redire à leur cohabitation. Quelques jours plus tard, Sis fait clairement comprendre à Kaï qu’à chaque fois que le jeune homme le rejoint dans le lit, il a envie de le toucher mais ce dernier n’a pas l’air effrayé du tout…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amenée de manière peu subtile, l’histoire de la cohabitation entre un homme et un adolescent âgé de 17 ans semble peu prometteuse mais, heureusement, il n’en est absolument rien. Rapidement, on se rend compte que les deux protagonistes ne sont pas vraiment ce qu’ils sont (Sis est bisexuel et Kaï a une activité des plus louches) même si leurs sentiments/désirs sont sincères. Ainsi, la première moitié du volume se consacre à nous montrer le début de leur histoire d’amour et les passages un peu mystérieux prennent le dessus dans la deuxième partie : là, l’intrigue nous apporte des révélations surprenantes tout en prenant une nouvelle dimension puisqu’il s’agit d’une histoire d’espionnage et de manipulation de la mémoire. Le scénario est donc plus complexe que prévu et cela est une très bonne surprise, la lecture ne s’en trouvant que plus intéressante. Graphiquement parlant, le niveau est plutôt moyen : le découpage est dynamique et intéressant mais les planches sont un peu vides, la mise en scène est soignée mais les décors sont plutôt absents, les personnages sont expressifs mais certains se ressemblent un peu trop. Pour ce qui est des scènes de sexe, celles-ci sont peu nombreuses mais sont très explicites (pas de censure qui vient gâcher les dessins) et ne tombent pas dans la vulgarité gratuite. Un one-shot intéressant donc, à découvrir.
