L'histoire :
Tatsuki Wada est un conducteur de bus toujours aimable avec les passagers, il est même devenu un pro de l’excuse lorsque les personnes se mettent à râler pour le retard du véhicule. Il aime son travail, aussi fatigant soit-il, et en est même fier. La seule chose qui le dérange est de voir des lycéens à lunettes et l’air naïf : cela lui rappelle son ami Kyôichi Wakae qu’il a violé quinze ans auparavant avant que celui-ci ne vienne plus à l’école. Un soir, alors que c’est le terminus, un homme regarde le nom du conducteur qui est affiché au-dessus de ce dernier et en demeure très étonné : Tatsuki reconnaît immédiatement Wakae qui se souvient visiblement lui aussi de son violeur. Pourtant, Wakae règle son trajet et descend du bus comme tout un chacun. Tatsuki est chamboulé : pourquoi Wakae est-il revenu en ville et pourquoi prend-il ce bus en le fixant toujours de ce même regard perçant ? Les jours passent et Wakae continue de prendre le bus tous les jours à la même heure. La veille du week-end, Wakae s’approche une fois de plus de Tatsuki pour payer mais, cette fois, demande une carte d’abonnement. Au moment où Tatsuki lui tend la main pour lui la donner, Wakae lui saisit le poignet en lui déclarant qu’il n’oubliera jamais ce qu’il lui a fait et qu’il va à son tour lui faire ressentir la même chose...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un lycéen viole son ami et, quinze ans plus tard, la victime décide de se venger en faisant subir à son bourreau ce que lui-même a subi : voilà un postulat de départ bien glauque et malsain. Certes, l’histoire n’est pas joyeuse et commence effectivement de manière brutale et sordide, mais l’auteur arrive tout de même à donner à son récit une dimension un peu plus intéressante. On découvre en fait deux hommes qui s’aiment à l’adolescence mais n’ont jamais su se l’avouer - ou alors de manière maladroite - et qui portent en eux le drame qu’ils ont connu il y a quinze ans. Les personnages sont donc plus intéressants que ce que l’on pouvait croire, surtout Tatsuki, et cela est une vraie bonne surprise. Quant aux graphismes, ceux-ci bénéficient d’un trait fin et soigné, un tramage agréable et des personnages expressifs. Pour ce qui est des scènes de sexe, celles-ci sont nombreuses et torrides à souhait, la censure étant quasiment imperceptible. Une bonne découverte donc qui devrait plaire aux amatrices de yaoi.
