L'histoire :
En l’an 1112, dans la Chine des Song. Dans une province montagneuse, un jeune homme prénommé Taiso est transporté par deux brigands qui l’ont ligoté. Le garçon leur a parlé d’un trésor, aussi les deux brutes ont-elles consenti à l’épargner et à l’emmener à destination. Hélas, une fois là-bas, les brigands se rendent compte qu’ils se sont fait avoir : Taiso leur a menti pour ne pas avoir à marcher ! Ils décident donc d’en découdre mais une personne masquée fait son apparition, qui se présente comme étant un des membres de la Taiten Gyôdô, la fameuse ligue de bandits justiciers. Les brigands arrivent sans aucune difficulté à ôter le masque de l’inconnu qui se révèle être en fait une simple gamine. Furieuse qu’on se moque d’elle, celle-ci déploie alors toute sa force et terrasse les deux brigands. A sa grande surprise, Taiso ne la remercie pas car il a perdu son moyen de transport. Un peu plus tard, le gouverneur de la province se rend au village de la gamine pour extorquer encore plus d’argent aux villageois. La fillette tente une fois de plus de se faire passer pour un membre de la Taiten Gyôdô mais cela ne va pas marcher et les choses vont dégénérer. Cependant, Taiso pourrait tout changer s’il décidait de s’engager dans l’affaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès le premier chapitre, le ton est donné : l’action et l’humour se mélangent pour rythmer le récit. Malheureusement, la recette n’est pas efficace et s’avère assez décevante. En ce qui concerne l’humour, la plupart des gags proviennent de l’attitude nonchalante et insolente de Taiso mais ce n’est pas vraiment efficace car, au lieur de faire rire, cela rend le personnage principal presque antipathique. Quant à l’histoire et à l’action, là aussi on a du mal à être convaincu et les chapitres s’enchaînent sans réel fil conducteur. Les bandits justiciers de la Taiten Gyôdô sont là pour aider le peuple mais on suit surtout Taiso qui se contente de parcourir le pays et d’aider au dernier moment les villageois. De plus, les combats ne durent pas très longtemps car Taiso n’a qu’à sortir sa grande épée pour découper les méchants sans grands efforts. Cela est d’autant plus dommage que l’univers de la Chine médiéval se prête bien à un shônen épique et que l’histoire est fortement inspirée du roman Au bord de l’eau. On profite néanmoins des graphismes qui, contrairement au scénario sont tout à fait sympathiques. Les cases sont fournies et pas avares en décors, les personnages ont du charisme et des tenues plaisantes, le dynamisme est généralisé... Bref, ce premier volet n’est pas engageant mais espérons que les deux autres relèvent le niveau. En attendant, on préférera à ce titre la série Au bord de l’eau chez Delcourt qui propose une relecture plus réussie le roman éponyme.
