L'histoire :
Boule marche dans une rue du centre ville en lisant son horoscope dans le journal. Parait-il qu’aujourd’hui, le nombre 50 se révèlera bénéfique ou néfaste selon les personnes. Effectivement, plongé dans sa lecture, Boule ne remarque pas que ce nombre est omniprésent autour de lui : sur des affiches, des panneaux, dans les discussions… Il ne remarque pas non plus la poubelle devant lui, qu’il renverse. Boule voit alors 50 chandelles et Bill se réjouit de devoir compter s’il y a bien 50 os qui viennent de tomber de cette poubelle…
Bill et ses copains canidés sont alignés le long d’un trottoir. Ils assistent avec émotion à un spectacle grandiose : le déchargement d’un camion d’os géants de dinosaures destinés au muséum de la ville…
Boule et Bill se livrent en douce à une expérience qui ressemble à une bêtise : Bill est installé et paré sur un tricycle, face à un tremplin de fortune (parpaing et planche). Derrière lui, Boule se dépêche d’allumer une allumette avant que son père ne rentre. L’objectif est de dépasser le record précédent de longueur : 2m30. Cette fois, ils ont mis les moyens : un gros paquet de fusées est attachée sous la selle de Bill. Boule allume la mèche et… Frouuch !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dites 33 ! (ah ah) Non, je dis ça parce que 33, c’est le numéro de l’album… Comment ça c’est nul comme blague ? Certes, mais au moins cela est-il raccord avec le type d’humour pratiqué à l’intérieur de ces 43 gags (précisément) : hyper convenu et consensuel, pour pouvoir être appréhendé par tous les âges et tous les quotients intellectuels. Il n’y a pas de thématique particulière : en couverture, nos héros jouent juste au pirates de la même manière qu’ils le font parfois à l’intérieur. Le reste des planches, on retrouve les bains forcés de Bill, les petites bêtises de Boule, l’amour des os de Bill, quelques séquences avec des ustensiles bien inscrits dans notre époque (on cause GPS, karoake, manifestations)… Et au final, on ne sourit que rarement à ces gags concoctés par Pierre Veys et Cric. Évidemment, cela respecte la tonalité bon enfant insufflée par Roba aux aventures domestiques de ces héros cultes. Mais à l’image de l’unique gag proposé par Diego Aranega (p.35), il est surtout possible de faire plus finaud sans faire niais, tout en respectant l’univers de Boule et Bill. Heureusement, Laurent Verron se montre incroyablement à la hauteur sur le plan du dessin. Roba, sors immédiatement de ce corps ! On met au défi les fans de la première heure de faire le distinguo entre une planche de Roba et une de Verron (styles vestimentaires et outils d’époque mis à part). Verron se permet même un petit clin d’œil discret à son (excellente) série solo, Fugitifs sur Terra II. Saurez-vous le trouver ?
