L'histoire :
Un dragon se dirige vers le Donjon. Smergonoal se trouve très gros et veut maigrir. Il cherche un magicien qui le ferait maigrir car il refuse de faire un régime. Le gardien descend lentement les 857 marches qui le séparent du dragon et essaie de négocier. Mais Smergonoal demande un magicien draconiste ou détruira le Donjon. Le gardien ne trouve pas Marvin, qui pourrait se faire passer pour un magicien. Alcibiade arrive, désemparé. Il a désintégré Marvin et Herbert… Pendant ce temps, Marvin et Herbert se battent contre des fourmis. Ils ont rapetissé et continuent de réduire en taille à tel point qu’ils peuvent se réfugier entre les dalles de la salle d’Alcibiade. Le problème, c’est que ce sont des nids à poussière et que Marvin est allergique. Alors que les compères essaient de trouver un endroit plus sain pour le draconiste, ils croisent un petit bonhomme. Alors qu’Herbert est content, Marvin est inquiet. Les petits bonshommes vivent par centaines, voire par milliers, et sont des « brutasses ». Mais Alcibiade fait alors appel à l’oeil du géant Biscarra pour retrouver les guerriers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà le 60ème album de Donjon. Deux Antipodes -10 000, quatre Antipodes +10 000, six Potron-Minet qui correspondent à la genèse du Donjon et à la jeunesse du Gardien, Hyacinthe de Cavallère, dix Zenith, la période de gloire du Donjon, treize Crépuscule, la disparition du Donjon et la vie après l’explosion de Terra Amata, dix-huit Monster, qui présentent un personnage secondaire et enfin voici le dixième Parade, la série qui se passe entre le T1 et le T2 de Donjon Zenith. Après avoir confié les cinq premiers tomes à Manu Larcenet, les scénaristes, Sfar et Trondheim ont décidé de changer de dessinateur à chaque tome. Celui-ci est dessiné par Willy Ohm. Le trait du dessinateur de Bao Battle est très rond, fin et clair. On a l’impression d’une BD qui s’adresse à des enfants, par sa simplicité et sa rondeur. Il y a un peu de ça puisque, sans retourner en enfance, les deux héros, Marvin et Herbert, se retrouvent rapetissés au maximum. Ils se retrouvent ainsi entre les dalles du Donjon, attaqués par les fourmis, soumis à la poussière, les immenses flaques de larmes, les cacas de nez et les terribles « petits bonshommes », ceux-là même qui vivaient dans le ventre de Sonia la grosse et avaient fait peur au Berbouche dans Coeur de canard. Ceci dit, on ne le répète jamais assez, mais les titres des Donjons riment par série. Parade, c’est la rime en « o ». Les deux albums qui paraissent ensemble sont Micro-Héros et Nécromancien pour de faux. Avant ça, L’hostellerie des impôts et Le sirop des Costauds. En juin, il y aura Eternel repos et Chaos Crescendo. En attendant, ce 10ème opus est mené tambour battant, mais on a un peu de mal à accrocher, avec un peu trop de récitatifs.