L'histoire :
Herbert débarque au 28ème Congrès des nécromanciens, se faisant passer pour Horous qui aurait subi un sortilège canard. Horous refuse de se rendre au congrès, d’habitude, car il considère qu’il a trop de travail. Herbert s’en charge, à la rage de Marvin qui doit agir en « assistant » du grand nécromancien. Mais la première conférence (« le pus dans les cadavres et son utilisation ») se passe mal. Herbert vomit tripes et boyaux, et ses « collègues » lui reprochent de les prendre de haut. Herbert se prend de bec avec un nécromancien orang-outan, Bengarseri Begawan, qui s’avère être l’un des plus dangereux de tous. Mais bien entendu, avant cela, il a réussi à se saouler au bar, se rendre ridicule, avaler cul-sec un Martini-oeil qui a deux conséquences : le rendre saoul avant son duel et lui faire pousser des yeux partout sur le corps. Il finit enfin par essayer de séduire une ravissante belette, qui s’avère être une très intime connaissance de Horous, furieuse qu’il ne l’ait pas reconnue. Et ce n’est que le début, car de bévue en coup de chance entraînant une nouvelle catastrophe, Herbert va mettre une pagaille terrible.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la série des Donjon de Star et Trondheim, Parade se situe entre le 1er le 2e Zénith, c’est à dire au faîte de la gloire du Donjon de Cavallère. Dans cette série, il s’agit de tourner en dérision les personnages principaux, Marvin le draconiste et Herbert, le prince héritier de Vaucanson, et de les placer dans des situations complètement délirantes. Ici, Herbert, dont la qualité principale est probablement inexistante, doit agir de manière noble et sérieuse, comme le grand magicien qu’il est censé remplacer. Mais voilà, il ne peut pas s’empêcher de baller, de draguer, de se bourrer… Il met la réputation du donjon et de son nécromancien en grand danger, ainsi que sa vie, celle de Marvin et d’un paquet d’autres gens. Pourtant, ce canard est extrêmement chanceux et il se tire de toutes les situations apparemment inextricables dans lesquelles il se met la plupart du temps tout seul, par irresponsabilité. Le scénar est vraiment bon cette fois-ci, ce qui n’est pas étonnant de la part des duettistes. La couleur est égale à elle-même puisque l’inévitable et excellent Walter s’y colle encore. La nouveauté, comme pour tous les Parade de cette année, c’est le dessinateur qui change à chaque fois. Ici, c’est l’illustrateur des Nombrils, le québécois Delaf, qui prête sa plume. C’est une grande réussite. Son trait fin est mobile, ses personnages très expressifs. Il donne à ce Parade une veine comique dans la lignée des grands classiques franco-belges.