L'histoire :
Un groupe d’enfants, dont fait partie Eugénie, assistent à une représentation du célèbre spectacle de marionnettes Guignol. Tout le monde s’agite pour inciter Guignol à taper avec son bâton sur les méchants de l’histoire. A la fin du spectacle, Ferdinand, Eugénie et Charlotte se glissent dans les coulisses pour féliciter le marionnettiste Hugues. Il est accompagné d’un collègue qui reste un peu en retrait, mais tend tout de même l’oreille pour écouter leur conversation. Il présente les enfants comme la fille et la nièce du commissaire Planier, alias le Tombeur de Boris Friedhart. Il insiste sur le poids d’Eugénie et ses amis dans cette affaire. Ce sont eux qui ont déjoué le coup d’état. Au loin, le collègue semble de plus en plus intéressé par la situation. Il demande derechef à pouvoir quitter son poste plus tôt. Il veut suivre le trio qui repart déjà pour être rentré avant la nuit. Incognito, caché dans l’ombre, il repère ainsi où habitent les fillettes. Une information hautement importante pour son projet… Peu de temps après cette sortie, toute la ville a vent d’une terrible nouvelle. Un individu masqué sévirait dans la ville, et attaquerait les gens, en prenant les traits du très connu Guignol. Armé de son bâton, il sème la terreur… Eugénie, douée en enquêtes, est bien décidée à lever le voile sur toute cette affaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La petite Eugénie revient dans une nouvelle enquête au cœur de Paris, à la fin du XIXe siècle. Débrouillarde et réfléchie, l'enfant prend connaissance d’un nouveau mystère qui plane sur la ville. Un individu agresserait les gens en prenant les traits de la célèbre marionnette Guignol. Elle ne peut laisser ces crimes impunis et commence son enquête en parallèle de la police, pour arrêter au plus vite ce malfrat. Nous retrouvons l’ambiance du Paris de cette époque que nous avions apprécié dans les précédents tomes, avec une enquête qui peut presque se lire de manière complètement indépendante des autres volumes. Nous y trouvons quelques références aux albums passés, mais l’intrigue débute et se clôture dans ce quatrième volet. Graphiquement, le trait semi-réaliste fonctionne bien, avec un dessin et une colorisation plutôt de l’ordre de la bande dessinée franco-belge classique. On regrettera des mises en scène parfois très prévisibles et trop accentuées. Les scènes se déroulant notamment sur la fin de l’album prennent une tournure tragique très prononcée, or nous aurions apprécié un peu plus de nuances. Eugénie et les mystères de Paris n’en reste pas moins une lecture divertissante et agréable, adaptée au public jeunesse, avec une précision dans les représentations visuelles des monuments de Paris.