L'histoire :
Cinq schtroumpfs jouent au football sur la place du village, dont le schtroumpf costaud. Mais le schtroumpf discret râle : personne ne lui passe jamais la balle. Le Grand Schtroumpf réunit alors tout le monde : leur stock d’aigremoine est au plus bas, il est urgent de partir en cueillette. Il sélectionne alors cinq schtroumpfs parmi sa communauté : le costaud, le gourmand, le coquet, le schtroumpf à lunettes et le bêta. Une fois de plus, le discret reste sur la touche, malgré son volontarisme affiché. Il en a marre, c’est toujours les mêmes qui sont choisis pour les choses importantes, il a l’impression d’être invisible. Qu’à cela ne tienne, il ira à la cueillette tout seul dans son coin, il reviendra avec plein d’aigremoine et le Grand Schtroumpf sera épaté. Seul problème : à quoi ça peut bien ressembler, de l’aigremoine ? Il découvre alors dans une clairière une magnifique fleur géante, mais qui émet une mauvaise odeur aigre. Ça doit sûrement être ça ! Il s’en approche mais se fait capturer par les lianes tentaculaires de la plante, qui est en réalité carnivore ! Heureusement, les schtroumpfs partis en groupe le trouvent et le libèrent avant qu’il ne soit dévoré. Mais le Grand Schtroumpf est interpelé par cette fleur très rare qui n’éclot qu’une fois tous les 433 ans. Cela signifie qu’il faut organiser un événement rare : le trophée des Schtroumpfs ! Il s’agit d’une série d’épreuves destinées à déterminer le champion des Schtroumpfs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 43e album de la série régulière des Schtroumpfs ne se distingue pas trop pour son originalité ou sa morale humaine. Pour un prétexte un peu louche, nos célèbres lutins bleus vont en fait s’adonner cette fois à un revival des Schtroumpfs olympiques (le tome 11), mais en participant à des épreuves moyennement sportives : chaises musicales, sculpture en bois, montée à la corde, bodypainting, châteaux de cartes… Le scénario imaginé par Thierry Culliford (le fils de Peyo) et Marc Dubuisson se contente d’une suite de séquences un peu décousues, qui feront toutefois le bonheur des plus jeunes lecteurs pas trop regardant sur la puissance narrative. Et ce, même s’il n’y a pas Gargamel ! (Ni même le moindre humain). Ludo Borecki, actuel dessinateur de la série, sort par moment de la zone de confort définie par la charte sage de Peyo, en proposant régulièrement des cases larges avec un personnage dans l’ombre en premier plan, contemplant la scène se déroulant au fond. Cela ajoute de la profondeur, des ombres, du souffle épique… pour une aventure qui ne l’est pas du tout.