L'histoire :
C’est la nuit. Seule dans son lit, Fungirl se donne du plaisir. Quand tout à coup, par la fenêtre, apparait une sorte de fil électrique qui se meut comme un serpent. Doucement mais sûrement, il s’approche de Fungirl et l’entoure de plus en plus. Très vite, la jeune fille, complètement nue, est prisonnière de cette étrange chose qui l’a ligotée façon bondage. Entre douleur physique et véritable plaisir, Fungirl est perdue… jusqu’à ce qu’elle se réveille ! C’était un cauchemar ou bien un rêve ? Le matin, au petit déjeuner, elle mange allègrement les flocons d’avoine de son colocataire Peter sans se soucier du loyer. En effet, depuis le départ de Becky partie faire ses études, il manque une personne dans la coloc’ pour pouvoir s’acquitter sereinement du loyer. En plus, Fungirl n’a pas de job en ce moment. Il faut donc sous-louer d’urgence la chambre de Becky pour ne pas se retrouver dans la panade ! Mais la jeune fille ne l’entend pas ainsi et refuse de jouer les capitalistes, au grand dam de Peter qui a du mal à garder son calme. S’ensuit alors une dispute entre les deux colocataires, quand quelqu’un sonne à la porte. Dans l’encadrement, se tient une belle jeune femme voluptueuse qui a entendu dire que Peter et Fungirl cherchaient une nouvelle colocataire. En l’espace de quelques minutes, le cœur de Fungirl ne fait qu’un tour : elle est irrésistiblement attirée par la nouvelle venue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Sexe Machine, Elizabeth Pich propose une nouvelle aventure de Fungirl aussi brève que percutante. Ce one-shot explore l’intimité, le désir et la technologie avec un humour noir et un ton résolument provocateur. Pourtant, tout commence simplement : lorsque Becky part faire ses études, Fungirl et Peter gèrent seuls leur colocation, jusqu’à ce qu’une nouvelle venue, mystérieuse et habillée de rose, débarque sans prévenir. Très vite, Fungirl est fascinée. Or sous l’attirance immédiate, se cache une étrangeté inquiétante : la colocataire semble moins humaine qu’il n’y paraît… En à peine 40 pages, Pich condense une ambiance troublante qui mêle scènes absurdes et réflexions pseudo-philosophiques sur les fantasmes, l’IA ou encore les rapports de pouvoir. La sexualité est frontale, dérangeante, mais jamais gratuite : elle sert de critique acerbe sur des rapports modernes, entre automatisation du plaisir et solitude affective. Côté dessins, le trait de Pich, parfois minimaliste ou foisonnant, accentue le déséquilibre du récit et apporte un côté volontairement bancal. Au final, Fungirl n’a pas changé : elle est toujours sans complexe, irrévérencieuse et incarne une féminité déchaînée, assumée, drôle et critique. C’est sûr, Sexe Machine ne plaira pas à tout le monde, mais c’est aussi le but. C’est trash, court, féministe, étrange… Du Elizabeth Pich, quoi !
