L'histoire :
Le temps est triste à mourir et ce n’est pas un jeu de mot facile. Au cimetière Calgary, les mines sont sombres. La mort de Johnny Fernandez a marqué les esprits. Un reporter de guerre tête brûlée, capable d’aller sur les champs de bataille d’Afghanistan ou en Bosnie. Depuis, il n’avait pas peur de la mort et était persuadé qu’il saurait quand elle viendrait frapper à sa porte. Il avait eu un contrat en or pour suivre les New Warriors. Mais il n’a pas eu de chance car peu de temps après, a eu lieu la catastrophe que tout le monde connaît. Il n’y a pas que les super-héros qui ont morflé : même les civils ont été impactés. Dans le bar, l’ambiance est morose. Ben Urich discute avec Sally. Ils ont eu temps à rattraper car cela fait longtemps qu’ils ne se sont pas vus. Bien sûr, la discussion dérive petit à petit sur le sujet du moment : la loi de recensement des surhumains. Comme dans la société, ils ne sont pas d’accord. Ben et le Daily Bugle sont réactionnaires ce n’est pas nouveau alors après un tel événement, ils ne pouvaient pas s’empêcher de s’engouffrer dans la brèche. Mais Sally est inquiète. Un état qui contrôle tout, à commencer par ses champions, ce n’est pas ce qu’elle veut de son pays.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Civil War a eu un immense impact sur les super-héros mais on en aurait presque oublié ce que cette guerre civile a pu provoquer chez les citoyens. Paul Jenkins se charge de réhabiliter ce manque dans le tome 5 de cette réédition en petit format et mini prix. On suit donc deux journalistes à l’âge et aux convictions très différentes. Cette fois, l’affrontement ne se fait plus à coups de pouvoirs mais par la plume et la pensée. C’est aussi un formidable moyen de revenir sur tous les événements connus de Civil War mais cette fois, sous un angle plus « humain ». Jenkins livre un superbe récit qui n’a rien à envier à celui de Mark Millar, multipliant les moments de tension et les rebondissements qui rendent l’histoire prenante. Il y a beaucoup de textes c’est vrai mais ils permettent de vraiment rentrer en profondeur dans la psychologie de chacun des personnages. Seule ombre au tableau : certains passages et retours en arrière sont presque des redites. Que dire également du récit sur Speedball : le devenir torturé du responsable des événements de la série font frémir et sont d’une impitoyable cruauté. La dernière partie, plus courte, décrit un peu plus avant les tensions entre Atlantes et humains. Une belle suite donc, certainement la meilleure des récits qui prolongent l’event, d’autant que les dessins sont de plutôt bonne qualité même s’ils restent très classiques. La guerre civile n’a pas encore livré tous ses secrets…