L'histoire :
L’échantillon de la peau de Digger va lui permettre d’en savoir plus sur son adversaire. Problème : comment faire pour faire des analyses quand on ne travaille pas dans un laboratoire? Spider-Man n’a pas les moyens de les payer, sans compter qu’un super-héros finalement n’a même pas d’assurance. Encore une autre inquiétude à mettre dans sa longue liste mais pour l’instant, il n’a pas vraiment le temps de laisser son esprit divaguer. Il rentre secrètement dans le laboratoire et fait les analyses lui-même. Le sang contient tous les types sanguins existants et cela ne peut fonctionner que grâce aux rayons gamma qui empêchent les cellules de se détruire mutuellement. Il entend du bruit : c’est le garde qui revient. Quand il rentre chez lui, il explique tout à Mary Jane mais celle-ci est vraiment très fatiguée. Il est six heures du matin et elle espérait faire une grasse mat. En réfléchissant tout haut, Peter comprend qu’il n’y a qu’une solution pour le vaincre. Il faut l’épuiser car ces rayons sont déjà très éprouvants pour l’organisme.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition de Amazing Spider-Man version J. M. Straczynski continue dans ce tome trois. Cette fois, on assiste à des récits très courts et ce format correspond mieux au style de « Stracz ». C’est étrangement dans des saynètes courtes que le scénariste prend le temps de rendre ses personnages plus humains et plus touchants. On a ainsi quelques beaux passages où MJ cache une déception professionnelle, où tante May se parle à elle-même sur ses inquiétudes sur Spider-Man et où Parker lui-même fait une rétrospective inquiète de son passé. Les idées sont également plus fortes que les tomes précédents et sous le signe de l’originalité avec le thème de la magie. Que ce soit celle des voyages dans le temps et l’espace avec Docteur Strange ou les illusions de Loki, la magie donne parfois des scènes étonnantes. A ce titre, le récit le plus marquant est l’invasion terrestre de Dormammu qui plonge Spidey en plein délire angoissant où le personnage se remémore tous ses innombrables ennemis. Le dernier mini-récit sur l’alliance avec Loki est toutefois inférieur en qualité. La lecture reste néanmoins plus que plaisante car le duo Straczynski et John Romita Jr fait des merveilles. Le style graphique de Romita a largement de quoi concurrencer celui de Mark Bagley, un des grandes dessinateurs du Spider-Verse. On a même le droit à un passage ou Romita père accompagne son fils aux crayons ! Un Spider-Man aussi positif, ça se fête !