L'histoire :
Deathstroke Slade en a vu d’autres : des héros, des monstres et même des démons. Alors, il n’est pas du tout impressionné quand il voit l’armée immense du Jarl Masque Noir se rapprocher. Quelque soit la personne qu’il affronte, ils meurent tous de la même façon. Froidement, il bande son arc et décoche une flèche mortelle : le Jarl s’écroule, tué net. La troupe ennemie panique et les soldats se dispersent. C’est le moment que choisit Savage pour se montrer. Il est satisfait des services de Slade et le mercenaire lui demande d’honorer sa dette. Mais il a d’abord une affaire urgente à régler. Même si Deathstroke lui conseille de les épargner, Savage ne compte pas laisser des ennemis derrière lui. Il fait appel à Killer Frost pour les achever. Elle se prépare et fait déchaîner un ouragan pour semer la mort. Le Royaume de Savage se réjouit et festoie après cette belle victoire. Slade ne veut pas s’éterniser là et il attend qu’on lui donne ce qu’on lui doit. Mais il ne se doute pas que Savage a d’autres plans pour lui…
Heir of the sea Jonathan et Martha Kent se battent comme des lions. Les « hachoirs de Rothfus » font des dégâts considérables et ils parviennent même à sauver le chevalier Amanda Waller. Découragés, les bandits se dispersent et quittent le champ de bataille. C’est la fête au campement et tout le monde célèbre la bravoure des Kent. Pourtant, le couple reste sombre, avec une mine sinistre. On ne peut se réjouir quand la guerre fauche des vies et détruit des familles entières. Seule une nouvelle mission pourra leur permettre de penser à autre chose. Cela tombe bien : le général Grant les appelle car dans les Marais de Sang, les profondeurs semblent la proie d’une lutte tout aussi mortelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On se souvient de l’elseworld étonnant imaginé par Tom Taylor où tous les plus grands noms de DC se sont retrouvés plongés dans une époque médiévale. Cette excellente série a fait des petits avec cette sorte de prolongement inédit avec d’autres super-héros dans le même univers… décalé ! Tom Taylor signe encore un nouveau récit qui met en scène cette fois la refonte de la vie d’Arthur Curry façon Moyen-Age. Et la bonne nouvelle, c’est la présence de Riccardo Federici. En effet, l’artiste italien représente bien ce pont entre ère des super-héros et période moyen âgeuse puisqu’il est à la fois le fabuleux illustrateur de Le dernier des Dieux et de Superman Infinite. Si vous ne connaissez pas encore son style puissant et grandiloquent, préparez-vous à un sacré choc avec un graphisme épique qui colle parfaitement avec le Roi des Mers. L’intrigue est classique mais de qualité et on attend la suite avec impatience. Mais la claque se situe sur le premier récit de Jay Kristoff. Le scénariste pousse encore plus loin le concept de Tom Taylor et propose un mélange sublime d’héroic-fantasy à la Conan, de légendes vikings et bien sûr de délicates allusions à l’univers DC. La quête de Deathstroke est un pur chef d’œuvre avec des personnages superbes d’humanité, des aventures trépidantes et des rebondissements cinglants. La réécriture du DCverse est également magique. N’oublions pas surtout le visuel à couper le souffle de Tirso. Pour imiter un monde envahi par les glaces et le désespoir, il opte pour un dessin « gris et blanc » totalement envoûtant. La couleur, pleine de délicatesse et de poésie, pourra peut-être venir du seul espoir de Gyllenhjem. Assurément le meilleur du projet Dark Knights of Steel avec un récit qui vous laissera tout sauf froid.