L'histoire :
Sur la planète Krypton, c’est l’apocalypse. Les habitants hurlent et courent, terrorisés. Et pour cause : d’une main robotique sort une immense aiguille qui perfore le crâne des pauvres Kryptoniens. Ce dangereux robot fait un véritable carnage. Ce n’est pas tout : un vaisseau en forme de tête de robot survole la planète et largue plusieurs robots. La débâcle est totale mais l’action des envahisseurs ne s’arrête pas là. Les robots utilisent de l’énergie pour créer un champ de force, séparant les citoyens effrayés. Un immense câble sort du vaisseau, transformant la bulle de champ de force en sorte de grande cloche. La cloche diminue de taille petit à petit et rentre dans le vaisseau. Brainiac sème la terreur dans l’univers. 35 ans plus tard, à Métropolis, l’équipe du Daily Planet se réunit. Jimmy Olsen est en retard et de nouveaux visages sont présents au journal. Pas tout à fait des nouveaux car l’équipe enregistre le retour de Catherine Grant qui avait fait un tour entre-temps à la télévision. L’autre nouveau est Steve Lombard. Entre une cougar aguicheuse et un beauf lourdaud, on ne peut pas dire que le journal se renforce ! Clark Kent n’est pas vraiment gêné par ces arrivées, à la différence de Lois Lane qui a du mal à cacher son agacement. Il faut dire que Superman a senti une menace venant d’une autre planète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition de certains titres de Superman à un prix défiant toute concurrence vaut vraiment le coup notamment pour ce cinquième tome. Ce récit écrit par Geoff Johns en 2008 a en effet de quoi marquer les esprits. C’est tout d’abord une parfaite synthèse de tout ce qu’est Superman : un super-héros au grand cœur mais dont le côté humain peut aussi l’amener à ressentir de la colère ou de la tristesse. Gary Frank fait d’ailleurs un travail incroyable, changeant sans arrêt les expressions et l’apparence de Sup suivant les scènes. Son personnage est ainsi tour à tour noble, puissant, calme ou fou de rage. Ce one shot montre aussi que l’Homme d’Acier peut être à la frontière de plusieurs genres, à mi chemin entre l’aventure, le récit réaliste et la science-fiction. On reconnaît d’ailleurs quelques clins d’œil appuyés au cinéma avec des robots façon Terminator et des expériences de laboratoire façon Alien. Face à un personnage aussi divin que Superman, il fallait une menace d’envergure et Johns ne lésine pas avec les moyens avec un Brainiac vraiment flippant. Jamais le collectionneur extraterrestre n’aura paru aussi redoutable et machiavélique avec une lente montée en puissance qui fait froid dans le dos. Frank montre là encore ses talents à tout faire en dessinant un personnage à la fois impressionnant de muscles et monstrueusement mécanique. Un grand récit est souvent composé d’un grand méchant et c’est bien le cas ici puisque Brainiac va profondément blesser Superman. Pour une fois, Johns a fait dans la sobriété, misant tout sur le spéculaire et l’efficacité. A l’arrivée, on obtient un récit saisissant du grand S.
