parution 28 mai 2009  éditeur 12 bis  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Seinen

Akihabara@Deep T6

C'est l'heure de la contre-attaque des otakus : les membres d'Akihabara@Deep prennent d'assaut le siège de Digital Capinet pour récupérer leur logiciel volé. Une fin de série aussi décevante que le reste.


 Akihabara@Deep  T6, manga chez 12 bis de Ishida, Akane
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©12 bis édition 2009

L'histoire :

Akira, Box et Izumu sont inquiets : Page et Taiko ont disparu depuis 36 heures et leurs portables ne fonctionnent plus. Ils finissent par penser qu’il s’agit d’un enlèvement orchestré par Digital Capinet et décident d’appeler Mlle Katô, leur taupe en interne dans la grande société… Pendant ce temps, les deux malheureux sont séquestrés dans une cabane en bord du fleuve et se font passer à tabac. Leurs agresseurs sont masqués et cherchent à savoir ce qu’ils préparent, mais les membres d’Akihabara@Deep restent muets à ce sujet. Passant alors aux grands moyens, les hommes de main leur font une injection de sérum de vérité, mais les deux otakus résistent toujours et continuent de ne pas parler, leur volonté leur permettant de se concentrer. Mlle Kaitô débarque à son tour dans la cabane, masquée comme les autres, et rappellent aux hommes de main que Nakagomi ne souhaite pas que la police se mêle de tout cela et qu’il faut donc éviter de pousser l’interrogatoire plus loin…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Après la fin de la partie concernant l’enlèvement de Page et Taiko, qui se révèle encore une fois décevante par son côté « les otakus sont trop forts ! » (ils ont tellement de volonté qu’ils ne parlent même pas sous les coups et après avoir subi deux injections de sérum de vérité), le scénario entre enfin dans sa phase finale. L’équipe d’Akihabara@Deep prend carrément d’assaut le siège de Digital Capinet afin de récupérer son logiciel volé, l’intelligence artificielle nommée Crook ayant absorbé la personnalité de la défunte Yui. On en revient donc enfin au cœur de l’action mais tout cela est très convenu et en même temps assez maladroit. Les trois super otakus (les trois autres de l’équipe sont aux abonnés absents de ces chapitres finaux) en tenue militaire façon paint-ball qui attaquent la multinationale ont surtout l’air de trois débiles (notamment lorsqu’ils pleurent en se frottant à la porte blindée finale). Si on ajoute à cela le fait que le « rebondissement » final était déjà connu depuis le volume trois ou quatre et que cela ôte donc toute surprise, nous avons là un dernier opus qui manque cruellement de saveur et d’intérêt. D’autant que les graphismes ne rattrapent pas grand-chose : même en passant outre les têtes d’extra-terrestre des personnages (et d’une manière générale, le style de l’auteur concernant le dessins du corps humain dans son ensemble), défaut présent depuis le premier tome, nous avons en plus le droit à des incrustations maladroites de photos, des graphismes trop lisses et manquant souvent de contenu (ou bien de détails, c’est selon). Pour conclure les dernières pages, un tapage de pose des otakus en vainqueurs de la société conventionnelle sponsorisés par Chupa Chups, accompagné de phrases pseudo-profondes (« commençons par changer ceux qui peuvent changer », « une bonne vie est une bonne recherche ») sans grande signification viennent nous achever en même temps que la série et confirme qu’Akihabara@Deep devrait (aurait du) rester dans les profondeurs.

ISBN 9782356480231