parution 03 septembre 2010  éditeur Kana  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Dessin-Peinture / Shônen

Bakuman T3

Shûjin et Saikô se sont ramassés avec leur manga et décident donc de faire des histoires de baston mais cela s'avère bien plus difficile que prévu. Après 2 volets linéaires et manquants d'originalité, ce 3ème opus gomme enfin les défauts de la série.


 Bakuman T3, manga chez Kana de Ohba, Obata
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

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  • dessin Red Star Red Star Red Star Red Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©© Tsugumi Ohba, Takeshi Obata / SHUEISHA Inc. édition 2010

L'histoire :

Pour essayer de mieux comprendre ce que ressent un personnage de manga de baston, Shûjin a demandé à Miyoshi de le frapper mais tout ce que cela lui a appris, c’est que se battre fait peur ! De retour au studio de dessin, il retrouve Saikô en train de s’exercer : pour s’améliorer dans ce style de manga, ce dernier a en effet décidé de recopier 100 pages de 10 mangas de baston qui ont cartonné. En fait, depuis leur résultat médiocre au dernier concours - troisième place au classement de l’Akamaru Jump - les deux mangakas sont plus décidés que jamais à faire des efforts pour parvenir à un niveau supérieur. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir échoué : Miyoshi leur apprend qu’Azuki aussi a récemment raté des auditions pour le métier de doubleuse de dessins animés... Pendant ce temps, à la rédaction, le responsable éditorial de Niizuma apprend que le jeune homme doit bientôt faire ses débuts avec une série régulière tirée de son histoire « Yellow Hit ». Le mangaka lui promet d’arriver facilement à produire le nombre de planches requises ainsi que les illustrations couleurs à temps et, connaissant son rendement, le responsable éditorial ne s’inquiète pas. Mais il va rapidement regretter d’avoir laisser son auteur en roue libre lorsqu’il va revenir et constater que, si Niizuma a bien dessiné toutes les planches promises, il l’a fait en prenant le thème de son autre histoire « Crow » ! Alors que l’autre série a déjà été annoncée, le coup peut-il encore être rattrapé ?

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Enfin ! Après deux premiers tomes certes sympathiques mais néanmoins totalement linéaires et dénués de subtilité, ce troisième opus se montre enfin réellement intéressant pour autre chose que la simple insertion dans l’industrie japonaise du manga. En effet, après l’amour pur du héros partagé par la plus belle fille du lycée et leur promesse de mariage alors qu’ils se connaissent à peine, après l’excentrique mangaka de génie à moitié débile et complètement repompé du personnage de L dans Death note pour ses attitudes bizarres, et après les « comme par hasard » à foison qui facilitaient l’entrée des héros dans le monde du manga, les auteurs nous proposent cette fois un peu plus d’inattendu tout en allant plus loin encore dans les explications sans que cela ne devienne pour autant rébarbatif. On apprend donc comment le vote des lecteurs quant à la popularité des séries est plus ou moins influencé par certains critères, quels sont les éléments qui sont essentiels à un « bon » shônen mais que ces derniers ne suffisent pas à assurer le succès pour autant, etc. Et, surtout, ce coup-ci, tout ne tombe pas tout cuit dans la bouche des héros qui doivent réellement se creuser la tête, et même se remettre en question, avant d’arriver à quelque chose. La relation entre Saikô et Shûjin se complique également un peu plus tandis que leur copine respective prend de plus en plus de place dans leur vie, directement dans le cas du second et indirectement dans le cas du premier puisque Azuki va enfin décrocher un rôle de doubleuse et lancer sa carrière. De fait, les relations de ces couples évoluent aussi chacune à leur manière. Mais ce n’est pas tout car même Niizuma, le mangaka de génie, se voit un peu plus développé et prend donc enfin un visage plus humain. Bref, entre tout cela et un débat sur les manières d’améliorer le système actuel de prépublication, il y a cette fois matière à apprécier ce tome à sa juste valeur sans l’enthousiasme trop débordant provoqué par les débuts de la série et qui nous en faisait oublier les défauts. Ajoutons à cela un constat graphique impeccable (personnages variés et charismatiques, ton réaliste, sens du détail, décors présents, tramage fourni...) et nous voilà avec une série qui confirme son potentiel sur la durée après des débuts un peu trop tape-à-l’œil. Plus de raison de bouder Bakuman : si vous êtes intéressés par la vraie vie des mangakas, n’hésitez pas !

voir la fiche officielle ISBN 9782505009634