L'histoire :
Taku Maezawa est étudiant en ingénierie. Il fête avec des amis la validation de son projet. Celui-ci consiste à gérer l'élection d'une décision majoritaire via un réseau. Un éditeur de logiciels est même intéressé par les nouvelles applications qu’il pourra faire du concept, ce qui octroiera des royalties à Taku. Un de ses amis les rejoint, accompagné d'un autre élève. Hisashi Iguma est plus âgé et est revenu aux études après un passage dans la vie active. Celui-ci écoute attentivement Taku et pense que son application pourrait permettre des choses plus ambitieuses encore. Se voyant en dehors, tous les deux évoquent la possibilité de créer un robot dont les décisions seront motivées par les choix des utilisateurs. Taku et Hisashi se mettent alors à travailler secrètement et, quelques mois plus tard, parviennent à la création de Maï, un robot d'apparence féminine. Lors du lancement officiel du projet « Demokratia », Taku et Hisashi diffusent de façon aléatoire des accès à leur projet. 3000 personnes s'inscrivent et commencent à diriger Maï. Parfois, certaines décisions étonnent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de manga connaissent sûrement Motoro Mase comme étant l'auteur d'Ikigami. Souvent créateur de récits d'anticipation réalistes, chacune de ses œuvres a su éveiller l'intérêt des lecteurs. Demokratia est sa dernière série en date. Dans ce premier opus, nous suivons deux spécialistes imaginant le concept de Demokratia, à savoir la capacité pour des utilisateurs en réseau de voter à la majorité les actes d'un robot. Motoro Mase décrit longuement la façon dont est rendu possible un tel projet par le biais d'explications plutôt techniques. Le mangaka aime que ses titres soient crédibles et, une fois encore, il ne rate pas le coche. Demokratia met du temps à se mettre en place mais dès l'instant où Maï, nom donné au robot, s'active, le récit prend une autre dimension, avec entre autre l'observation des décisions des membres du réseau et leurs choix parfois aussi puérils qu'étranges. Le but des deux créateurs de Demokratia est d'inventer un être parfait, cela sera-t-il le cas ? Les dessins de l'auteur sont dans la lignée des derniers ikigami, ce qui se révèle fort plaisant. On regrettera cependant le léger manque d'inspiration au niveau du design de ses personnages qui se ressemblent fortement d'une série à l'autre. Ce premier album de Demokratia met un peu de temps à se mettre en place mais, une fois lancé, on se plonge inexorablement dedans avec un attrait véritable. La suite devrait nous combler.
