L'histoire :
Taku Maezawa est l'un des créateurs du projet Demokratia. Alors que leur expérience avait tout du succès, son partenaire Hisashi a trouvé la mort, tué par le robot humanoïde, Maï, qu'ils ont créé. Désormais, Taku est en fuite, de peur d'être arrêté par la police. Il continue cependant de suivre son robot grâce aux connexions wifi accessibles un peu partout et peut donc suivre les décisions prises par les participants de Demokratia. Alors que Maï marche dans la rue, elle aperçoit un vieil homme s'effondrer sur le trottoir. Elle se dirige vers lui et de manière étonnante, elle lui prodigue les premiers soins, le temps que les urgences arrivent. Une des connectés au projet a intégré à la base de connaissance du robot l'intégralité des manipulations de premiers soins. Les sauveteurs sont étonnés de son efficacité. Le vieil homme ne souhaite pas monter dans l'ambulance et veut repartir à pied chez lui. Les internautes votent alors pour accompagner le vieillard peu aimable jusqu'à chez lui. Une fois arrivés, il congédie sans ménagement Maï...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Ikigami et Heads, Motorô Mase ne nous a jamais déçu. Pour sa dernière série en date, Demokratia, le bilan se révèle au fur et à mesure moins glorieux. Après une bonne entame et une suite moins réussie, l'histoire continue de plonger au point où l'on s'interroge sur ce que le mangaka va bien pouvoir raconter dans les prochains opus. Dans cet album, l'auteur se perd en débats interminables entre les membres du projet Demokratia, au point que le récit ne progresse pas, ou si peu. Entre les bien attentionnés et ceux qui ne pensent qu'à mal agir, les réactions de Maï semblent bien mal équilibrées et, si Motorô Mase pouvait de prime abord jouer sur l'ambivalence de certains gestes du robot, cela est finalement bien mal exploité. Le pire est que les personnages secondaires ne sont pas aussi travaillés que d'habitude. Sans idée et avec beaucoup d'ennuis, cet album peut néanmoins compter sur les dessins de très bonne qualité de l'artiste. Voici une suite décevante et qui, on l'espère, ne sonnera pas le glas de la série.
