parution 02 novembre 2011  éditeur Glénat  collection Glénat Vintage
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Science - fiction / Shônen

Le Voyage de Ryu T5

Ryu se rend sur l’île d’où viennent les aviateurs puis dans le pays de leurs ennemis, de puissants télépathes, mais ces derniers méprisent les autres races d’humains... Un final qui va plus loin qu’on ne l’aurait cru.


Le Voyage de Ryu  T5, manga chez Glénat de Ishinomori
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

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  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

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©Glénat édition 2011

L'histoire :

L’avion des deux pilotes de « l’île du Japon » est maintenant réparé. Ryu a décidé de les raccompagner chez eux pour voir ce qu’il en est de leur civilisation, puis de se rendre dans le pays de leurs ennemis où il pense trouver une race de mutants aux pouvoirs mentaux développés. Après avoir décollé, Ryu, accompagné de son ami Condor, admire pour la première fois depuis le ciel des paysages entiers défiler sous ses yeux. Ce qu’il voit confirme ce qu’il pensait : partout, la nature a repris ses droits de manière radicale. Tandis qu’il disserte sur l’importance de l’équilibre de l’écosystème et de l’indispensable rôle - parfois très subtil - de chaque espèce vivante, équilibre que la race humaine avait réussi à détruire, ils arrivent en vue de l’île du Japon. Mais un mur invisible endommage leur avion qui s’abîme alors en mer. L’un des deux pilotes ne survit pas au crash, tandis que l’autre explique à Ryu pourquoi la fumée des usines recouvre tout le pays et empoisonne ses habitants, raison pour laquelle son peuple a besoin d’étendre son territoire. Soudain, un avion d’une technologie visiblement très avancée fait son apparition et essaye de les tuer. Le second pilote trépasse à son tour, mais Condor et Ryu sont épargnés car ce dernier s’adresse à leur attaquant par télépathie et demande à lui parler. Comprenant qu’il n’a pas affaire à quelqu’un de l’île mais à un être plus évolué, l’étranger les accueille à bord de son avion et les emmène dans son pays. Là, les doutes de Ryu sont confirmés : il s’agit bien d’une civilisation de puissants télépathes, et ces derniers se considèrent comme les seuls dignes d’être la nouvelle espèce dominante de la planète...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Pour ce dernier volume, Shotaro Ishinomori a laissé de côté une partie des nombreux concepts abordés dans l’opus précédent pour se recentrer sur le dernier abordé. On suivait dernièrement l’arrivée de deux aviateurs « japonais » issus d’une petite île où la civilisation ressemble à celle de l’époque de la seconde guerre mondiale, c'est-à-dire notamment avec des usines très polluantes. Ryu a deviné qu’il doit y avoir quelque part non loin une créature ou une civilisation de créatures aux pouvoirs mentaux puissants et il décide donc de partir visiter chacun de ces deux nouveaux camps. C’est l’occasion d’aborder dans l’histoire les thèmes du développement à outrance de la civilisation (que ce soit de manière démographique et physique ou bien en allant trop loin dans l’évolution), ainsi que la génétique et l’équilibre subtil de l’écosystème. Puis on aborde enfin la phase finale du récit et certains des points restés inexpliqués prennent enfin du sens. La conclusion apportée est à la hauteur du récit et ne déçoit pas, allant même plus loin qu’espéré. Evidemment, les lecteurs qui avaient plutôt apprécié le début façon Planète des singes auraient sans doute préféré que l’aventure reste plus simple et parte moins dans la voie de la métaphysique. On pourrait aussi reprocher à la série son manque de subtilité dans sa façon d’aborder les différents travers de la race humaine. Pourtant, pour peu qu’on garde l’esprit ouvert, il faut bien reconnaître que le développement de l’histoire aura su se montrer riche et prenant en essayant visiblement de faire tout le tour de son sujet. A part l’illustration de la couverture qui laisse perplexe tant elle n’a rien à voir avec le récit, les graphismes ne déçoivent pas non plus. Certes, il y a bien une ou deux doubles-planches où l’on voit les raccords que l’auteur a bricolés sur le bord des pages, et le dernier chapitre où il enchaîne un peu trop de nombreux plans sur les décors et où il expérimente la lecture dans tous les sens (avec des textes retournés), mais pour le reste, et au vu de l’époque, c’est du très beau travail, et vraiment très, très fourni. Dans l’ensemble, avec plus de 1600 pages, Le voyage de Ryu aura été une œuvre de science-fiction majeure dans la littérature dessinée ; aujourd’hui « vintage », certes, mais qui restera sans doute inscrite au panthéon du genre et qui mérite toujours sa place dans une bonne bédéthèque.

voir la fiche officielle ISBN 9782723477956