L'histoire :
A la demande du schtroumpf cuisinier, trois schtroumpfs se rendent au village pour y schtroumpfer des sacs d’épices, bien que les intrusions dans le monde des humains soient vigoureusement prohibés par le grand schtroumpf. Au passage, ils assistent à un tournoi et s’émerveille des paris que schtroumpfent les spectateurs sur l’un ou l’autre participant. De retour au village, ils se mettent peu à peu à parier sur tout et n’importe quoi et à répandre le virus du jeu chez les autres schtroumpfs. Le problème, c’est qu’ils schtroumpfent parfois des objets qui ne leur appartiennent pas… L’instinct de la propriété révèle alors en eux des comportements agressifs : certains n’ont plus rien, tandis que d’autres possèdent trop de choses qui ne leurs servent à rien. Le grand schtroumpf a beau interdire définitivement l’organisation de jeux, les schtroumpfs se retrouvent secrètement dans leurs caves pour y schtroumpfer à la roulette, aux dés ou aux cartes. Il n’y en a qu’un qui ne soit pas obnubilé par cette frénésie : le schtroumpf bûcheron. Un jour, il surprend les humains en train de raser leur forêt, en direction du village. Le Seigneur veut y construire un grand complexe dédié au jeu. Les schtroumpfs vont alors trouver Gargamel, également concerné par l’expropriation et lui proposent une alliance temporaire. L’objectif : défier le Seigneur voisin à un jeu, avec le projet de déforestation pour mise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle fois, les schtroumpfs sont confrontés à un comportement pernicieux typiquement humain : le sentiment exacerbé de propriété. A la base, il n’y a pas plus gentil qu’un schtroumpf. Ils sont tous semblables, leur société est on ne peut plus égalitaire. Ils se distinguent juste par un petit caractère propre, leur évitant par ailleurs de convoiter le bien d‘autrui. D’un autre côté, le principe du pari n’a d’intérêt que si on en respecte l’enjeu. Naissent alors chez les schtroumpfs l’injustice, la jalousie, la frustration… et la haine. Sur un dessin de Ludo Borecki, imitant à la perfection le style de Peyo, la trame de ce nouvel épisode ressemble donc à celle du film Les dieux sont tombés sur la tête : un élément intrusif vient semer la zizanie dans une société initialement dénuée d’animosité. Bien entendu, les scénaristes Thierry Culliford (fils de Peyo) et Luc Parthoens, soignent le mal par le mal en permettant aux schtroumpfs de sauvegarder leur village par l’emploi… d’un pari ! La morale est sauve, vivent les schtroumpfs !
